En ce moment, je suis dans une phase de tri et rangement dans mon appartement. J’essaie de classer mes affaires et de me débarrasser autant que possible du superflu avant le déménagement. Cette semaine, j’ai planché sur le tri de papiers divers et je suis retombée sur de la vieille paperasse qui datait de mon année d’études en Angleterre. Cela m’a rappelé de nombreux souvenirs et m’a rendue un peu nostalgique. Du coup, je me suis dit que ce serait peut-être une bonne idée d’en parler un peu et de faire un bilan de cette expérience qui m’a beaucoup apporté… Allez, trêve de bla-bla, je vous raconte tout.
Où suis-je partie ?
Je suis allée pendant un an dans la petite ville de Coventry en Angleterre pour une année de DUETI, soit un Diplôme d’université d’études technologiques à l’international. Il s’agit de l’équivalent du programme Erasmus mais pour les personnes qui avaient fait un DUT. Je ne sais pas si le dispositif existe toujours aujourd’hui, comme je suis un déconnectée depuis longtemps du monde universitaire.
Comment me suis-je retrouvée là-bas ?
Une personne de l’administration était venue nous présenter le dispositif du DUETI et nous avait dit que notre université avait de nombreux partenariats avec des facultés étrangères. La sélection des élèves pour aller à l’étranger se faisait sur dossier et lettre de motivation. Comme mes notes étaient suffisamment bonnes, je me suis dis pourquoi pas… Ni une ni deux, j’ai fait ma lettre de motivation et ai déposé mon dossier pour l’université de Coventry sans réfléchir ou presque en me disant que c’était un peu maintenant ou jamais si je voulais partir vivre un peu à l’étranger. Je n’en ai que très peu parlé à mon entourage de peur de me coller la honte si mon dossier n’était pas retenu (et j’ajouterais que je suis un peu superstitieuse sur les bords. Je ne parle de certaines choses qu’une fois qu’elles sont en train de se réaliser ou qu’elles sont déjà faites. ^^).
Mon dossier a été accepté sans souci et en septembre 2010, je me suis retrouvée dans un avion pour Londres, où j’avais prévu une petite étape chez mon frère qui vit là-bas.
Petit aparté sur le financement : j’ai financé une partie de mon voyage grâce à mes économies. Je mettais de côté les salaires de tous mes petits boulots. Ma mère m’a aussi filé un coup de main et j’ai aussi bénéficié d’une bourse de la région Rhône-Alpes. Grâce à cela, je n’ai pas eu à chercher un boulot pour compléter mes revenus. Je ne vivais pas dans le grand luxe mais je ne manquais de rien du tout.
Un départ un peu stressant
Le jour du départ n’a pas été glorieux. J’avais un peu trop chargé ma valise en soute donc je me suis retrouvée à devoir faire des transferts d’affaires vers mon bagage cabine pour éviter les frais supplémentaires d’Easyjet (ou plutôt ma mère l’a fait car pour être honnête j’étais en train de faire une crise d’angoisse monstre et je pleurais comme un bébé dans l’aéroport #morvequicouledunez).
Je n’avais pourtant pas de raison d’être si angoissée parce que ma moitié m’accompagnait pour les premiers jours. Et surtout, je n’aurais pas du être trop stressée parce que j’allais vivre une semaine chez mon frère qui était installé à Londres avant d’aller à Coventry. Je pense que j’ai craqué parce que pour la première fois, j’allais quitter le nid familial et vivre loin de mon entourage habituel pendant une longue période. Avec le recul, je pense que c’est ce qui a du me faire « vriller » un peu. Aujourd’hui, je partirais sans me retourner ou presque ha ha.
Ce que cette année à l’étranger m’a apporté
Malgré les débuts un peu stressants pour moi, je retiens de cette année à Coventry beaucoup de choses positives.
Trouver des amis en or
Pendant l’année, j’ai rencontré plein de personnes à travers les cours, les activités extra-scolaires et compagnie. Parmi ces personnes, il y en a 4 en particulier avec qui j’ai gardé des liens forts et avec qui je suis toujours amie presque 10 ans plus tard. Nous avons notre conversation Whatsapp dans laquelle nous nous donnons des nouvelles quasi toutes les semaines. Nous faisons aussi en sorte de nous voir une à deux fois par an (hors période de Corona) afin de passer un week-end prolongé ensemble dans une ville d’Europe. Et il y a 3 ans, nous sommes allés Monsieur et moi au mariage d’une membre de notre petit groupe. C’était ultra émouvant de se retrouver dans des circonstances si heureuses et je chérie ces moments.
Une année d’amusement
Même si je travaillais pour obtenir mon diplôme de DUETI/Bachelor, je ne me suis pas privée de m’amuser pendant l’année et de m’essayer à diverses activités et expériences. Le contexte était parfait : je ne connaissais « personne » dans la ville et personne n’allait me juger si j’étais nullissime ha ha. C’est comme ça que je me suis lancée dans des cours de danse hip hop et dance hall et que j’ai intégré une chorale de gospel (j’adore les chorales. J’en avais fait au collège dans un autre registre et ça me manquait). Je me suis vraiment bien amusée et j’ai adoré faire tout ça.
L’année de la liberté et de la découverte de soi
C’était la première fois de ma vie que je partais pour une période aussi longue et au final cela m’a fait un bien fou. J’ai pu découvrir qui j’étais quand je n’avais plus mes repères habituels (amis, familles, maison) et j’ai été forcée de grandir aussi un peu… J’ai géré un budget pour la première fois de ma vie, j’ai commencé à payer des vraies factures (autres que mon abonnement de téléphone) et je me suis mise à faire mes courses. Je me suis aussi mise à cuisiner (adieu les petits plats de ma maman qui m’attendaient en rentrant de la fac) de manière plus régulière que ce que je faisais quand j’habitais chez ma mère.
Fun fact : mon année à l’étranger a aussi été l’année durant laquelle j’ai embrassé pleinement ma passion des séries et ai découvert les joies du binge watching. J’ai fait quelques nuits blanches et avoue avoir sauté quelques cours un peu trop matinaux à mon goût parfois. Mais bon, il y a prescription aujourd’hui (et c’était des cours de méthodologie de mémoire alors ça va hein ^^).
Apprendre à vivre seule
L’année où je suis partie en Angleterre, j’étais déjà en couple avec Monsieur. Nous évoquions un peu l’idée de nous installer ensemble après l’IUT mais je n’étais pas prête du tout à franchir le pas. En fait, j’avais envie de savoir si je pouvais vivre seule avant et c’est ce que m’a permis cette année d’étude à l’étranger. Bon, je n’ai pas vécu seule à proprement parler puisque j’avais 2 colocataires mais pour moi c’était déjà ça.
Quand nous nous sommes finalement installés ensemble Monsieur et moi, environ 1 an et demi plus tard, je l’ai fait sans appréhension et avec un état d’esprit serein. Je n’avais pas l’impression de trop me précipiter dans ce nouveau projet de vie.
J’ai pu découvrir des petits coins d’Angleterre
Ce que j’ai beaucoup aimé à l’université de Coventry, c’était le fait que de nombreux « day trips » en Angleterre (voyage d’une journée) étaient organisés tout au long de l’année. Cela permettaient aux étudiants étrangers de découvrir un peu plus le pays. Nous devions juste payer le transport et étions complètement libres pendant la journée. J’ai notamment pu découvrir Brighton et Oxford que j’ai beaucoup aimé. Je ne sais pas si c’est comme ça dans toutes les facs en Angleterre.
Le mot de la fin…
Vous l’aurez compris, j’ai adoré vivre à l’étranger pendant un an quand j’étais étudiante. Cette expérience a été très cool et m’a permis d’apprendre à mieux me connaître et à m’émanciper un peu. Je ne saurais que vous recommander d’en faire autant si vous en avez la possibilité (bon peut-être pas en Angleterre vu qu’à cause du Brexit, vous devrez peut-être dire adieu à toutes les bourses européennes de type Erasmus ^^’). Cela ne vous apportera que du positif et vous offrira de belles opportunités.
Personnellement, j’aimerais beaucoup renouveler l’expérience, peut-être pendant plusieurs années cette fois-ci. Est-ce que cela se fera, est-ce que ça ne se reproduira plus ? Je n’en sais rien. L’avenir nous le dira ! En attendant, je vais continuer à faire mes cartons parce que le temps file !
Et vous, avez-vous déjà vécu à l’étranger ? Qu’est-ce que cette expérience vous a apporté ?
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L&T dit
Cela me rappelle ma propre expérience avec mon ERASMUS à Londres. J’étais très stressée et j’avais un peu le mal du pays les premiers jours car je quittais ma famille et mes amis pour un pays dans lequel je n’étais jamais allée (même si j’en rêvais). Finalement, j’ai adoré ! Ce fût, pour le moment, la meilleure année de ma vie (presque 7 ans ont passé depuis, mais je m’en souviens comme si c’était hier). J’ai noué des amitiés solides, je me suis découverte et émancipée et surtout je suis tombée amoureuse de Londres. C’est cette expérience qui m’a poussé hors de ma zone de confort une fois rentrée en France, j’ai décidé de changer de fac et de devenir avocate pour avoir l’opportunité de travailler avec et/ou à l’étranger. Malheureusement le BREXIT a compromis mes plans sur le court terme mais je ne désespère pas de pouvoir m’installer un jour à Londres ou ses environs. Bon déménagement !